Municipales 2ème round : mi-temps orange ?

Publié le par Pencil et Pinouac

Dimanche soir, ce fut un combat au sommet. D'un côté, Lyon et de l'autre, Bordeaux. Si le match nous a tenu en haleine toute la soirée, je dirai tout de même que les vieilles habitudes ont la vie dure. Vous vous en êtes doutés, je parle bien entendu de football. Toutefois, la vie politique n'est pas si éloignée de la vie sportive à en croire le déroulement des choses. Car c'est à quelques pas du stade Gerland, que le maire sortant Gérard Collomb  (Union gauche) est annoncé comme largement en tête dans la course municipale face à un Dominique Perben (UMP), ancien garde des sceaux, déboussolé. 
Quant aux bordelaix, Alain Juppé l'a finalement bien compris, il doit leur réserver l'exclusivité. Ayant publiquement annoncé qu'il se consacrerait dorénavant totalement à la ville de Bordeaux, ce dernier se voit réélu dès le premier tour. Toutefois, il n'est pas sans rappeler que bordeaux, a toujours été plus ou moins une ville "de droite".
Il faut dire que Bordeaux a subi une profonde mutation (tramway...). Comme quoi, comme je l'avais déjà dit, il y a quelques temps, dans ce type d'élection, la personnalité du candidat peut éclipser sa tendance politique nationale. Mais dans le cas où, votre parti politique fait votre "marque de fabrique", alors c'est au petit bonheur la chance, et ainsi la conjoncture politique nationale prend part au débat.

Alors, voilà, le premier round est terminé, depuis 18 heure, les listes du second tour sont connues et les négociations ont été rudes. Alliances, fusions, évictions étaient au rendez-vous. Et comme l'année dernière, il y a une troisième force entre les deux grandes forces politiques : le modem. Même si ce dernier a sensibilisé beaucoup moins d'électeurs que l'UMP et le PS (je ne donnerai pas les chiffres, les différentes estimations sont tellement contradictoires), il fait une fois de plus, office "d'arbitre". Et si l'année dernière, aucune consigne de vote n'avait été clairement donnée, et bien au modem, on n'a pas de vieilles habitudes. Donc, si pour certaines villes, il n'y a pas de consigne de vote, il y en a d'autres où des alliances ont été réalisées. Ainsi, cela nous permet de constater que le modem ne sait pas trop où se placer politiquement. Remarquez, dans la mesure, où ce parti orange se revendique rassembler tant des sensibiltés politiques tant de droite, que de gauche. Ajoutons à cela, que les mandats municipaux concernent avant tout les problèmes de la vie de tous les jours (rappelons que sur environ 36 000 communes, 95 % ont moins de 5 000 habitants). Autant dire qu'au niveau national, on s'intéresse avant tout aux grandes villes, "aux fiefs" historiques. Autrement dit, pour exister, pour s'assurer une durabilité, le modem doit être présent dans les grandes villes. Et cela, François Bayrou le sait bien. Il le sait si bien, que lorsque l'UMP lui propose publiquement une alliance dans toutes les municipalités, cela signifierait la mort clinique de son parti.

En tout cas, ces diverses tractations ont commis une certaine zizanie dans les différentes sections du modem. Le modem va-t-il sortir indemne de ces élections ? Va-t-il souffler sa première bougie ?

Pinouac

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